Vitesse de stockage/déstockage du carbone organique



Suivi de la vitesse de stockage/déstockage du carbone organique en fonction de la quantité totale de carbone initial.
Comparaison par zones géographiques, types de prairie (permanentes/temporaires) avant et après mise en place du pâturage Herby®.

> Relation entre vitesse de stockage de carbone dans le sol (0-75 cm) et quantité initiale de carbone

Relation entre vitesse de stockage de carbone dans le sol (0-75 cm) et quantité initiale de carbone
bleu : Bressuirais ; magenta : Gâtine ; rouge : Thouarsais.

En moyenne, sur une profondeur potentielle de 75 cm, les prairies observées ont stocké 5,14 tonnes de carbone/ha entre les deux dates de prélèvement, ce qui correspond à une vitesse moyenne de stockage de 1,34 tonne de carbone par hectare et par an, avec une variabilité forte entre les prairies (sd=5).

Toutefois, certaines prairies semblent avoir perdu du carbone entre les deux dates de prélèvement. Il faut garder à l’esprit les contraintes expérimentales, la variabilité verticale et latérale des quantités de carbone dans le sol est forte, la perception de la perte de carbone de ces prairies pourrait y être liée, il convient d’avoir une vue d’ensemble. Néanmoins, un déstockage effectif n’est pas non plus à exclure, mais ce n’est pas parce qu’il y a eu déstockage que les conditions d’exploitations sont défavorables aux objectifs de diminution des rejets de carbone atmosphérique. La vitesse de stockage de carbone total (0-75 cm) est dépendante de la quantité totale de carbone initial.

> Bilan global :

  • La vitesse de stockage de carbone est dépendante de la quantité totale de carbone initial.
  • les prairies permanentes présentent des quantités initiales de carbone plus importantes que les prairies temporaires.
  • Les prairies temporaires pourraient stocker plus rapidement car les décomposeurs, notamment les vers de terre et la microflore du sol ne sont pas encore pleinement installés. Sur les prairies jeunes, l’accumulation de matière organique serait donc plus rapide que la fragmentation/dégradation.
  • En parallèle, plus il y a de carbone dans le sol, plus le stockage est faible, voire négatif (relargage). Ceci pourrait se traduire par le fait qu’une disponibilité accrue de matière organique favoriserait l’activité biologique des détritivores et des décomposeurs. Aussi, les sites de séquestration de la matière organique par les particules fines pourraient être en partie saturés. La matière organique resterait donc disponible pour être dégradée.
  • Aucun effet du type de pâturage (Herby® ou non Herby®) n’a pu être mis en évidence sur la vitesse de stockage du carbone organique dans les sols.